As Animals

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« Idéalement nous nous serions rencontrés lors d’un Burning Man dans ce désert hostile du Nevada… Nos âmes soeurs se seraient reconnues au milieu de la foule, en un clin d’oeil…
Mais l’honnêteté m’oblige à reconnaître que la réalité est bien plus banale », confesse Zara Desbonnes, l’incroyable voix qui constitue la moitié de ce duo qu’on a découvert cet été grâce à l’envoutant « I See Ghost (Ghost Gunfighters) »…

Banale ? A voir…

Quelle probabilité pour que Frédéric Grange, ce multi-instrumentiste archi exigeant (il a démarré par la guitare classique puis vrillé après avoir découvert « Listening to Kill’em » de … Metallica) tombe - au hasard de la soirée d’audition d’une classe de chant - sur cette surdouée, fan avouée de Cindy Lauper ?
Et que de cet liaison professionnelle improbable, aux références musicales peu avouables, naisse un des albums les plus maîtrisés et brillants du moment ?

Zara et Fred sont tous deux incroyablement perfectionnistes et jusqu’au-boutistes …
« Lorsque nous démarrons le travail de composition sur un titre et que l’étincelle se produit, rien ne peut nous arrêter. Finir chaque titre devient une mission qui peut prendre des heures voire des jours… ». Parlez-en à TORE JOHANSSON, réalisateur de l’album (de ceux des Cardigans et du premier Franz Ferdinand) qui les a accompagnés des mois durant dans son antre de Malmö et qui avait, en une écoute, « flairé » le potentiel du duo.

Insensibles aux codes et usages d’une industrie musicale qu’ils ont « accrochée » en envoyant simplement un titre en MP3 à quelques adresses choisies, As Animals est une bestiole complètement atypique, féline, instinctive au plus haut point. Les réactions que leur musique suscite ont d’emblée dépassé les frontières de
l’Hexagone. Leurs apparitions scéniques ne laissent pas indifférent : outre la voix, il y a la gestuelle de Zara, unique et hypnotisante. Et la vision de Fred pour qui la musique est un moyen vital d’expression.

Rien de moins.

Lorsqu’on sait que leurs héros s’appellent Björk, The Knife, Feist, Fiona Apple ou encore Kubrick, Terry Gilliam ou Oliver Stone, on n’est pas étonné d’être étonné. Et d’avoir énormément de mal à apposer la moindre étiquette.


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