19.08.2016 / Venoge Festival
Bastian Baker
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http://www.bastianbaker.com/Venue
Venoge Festivalwww.venogefestival.ch
Ticket:
www.venogefestival.ch
Avec Bastian Baker, rien n’est figé. Armé de ses chansons folk et de sa guitare, il déjoue les pronostics et autres plans marketing. Né sur les rives du Lac Léman en 1991, il explose aux yeux du monde comme un artiste sincère et inattendu.
Bastian Baker a 19 ans quand sort « Lucky », son premier single, avec lequel il fait le tour des ondes. Claude Nobs, fondateur regretté du « Montreux Jazz », est emballé par ce vent de fraîcheur. Il invite aussitôt le chanteur sur la scène off de son festival.
En quelques mois, Bastian Baker grandit et installe son univers. L’album qui lance véritablement sa carrière, «Tomorrow May Not Be Better», paraît fin 2011. Il prolonge le succès du titre «Lucky», en gardant le même cap artistique: une honnêteté touchante, des mélodies à l’immédiateté décoiffante, un charisme solide et des arrangements pointus. Attendu au tournant, il confirme deux ans plus tard avec l’album «Too Old to Die Young», dans lequel il dévoile une instrumentation plus étoffée et des textes mûrs et accomplis.
Côté écriture, il puise dans son quotidien et celui de tous et de chacun. Il prend les mots comme ils viennent, désarme par sa spontanéité et son sens de la répartie. Côté son, il a ce timbre déjà affranchi, cette voix profonde et mélancolique, comme s’il trimballait dans ses cordes vocales une histoire à rallonge. Il a 20 ans mais en fait plus. D’autant qu’il sait s’entourer de pointures, qui ont joué pour Madonna, Sting, Jamiroquai ou R.E.M.
Déjà prophète en son pays, Bastian Baker tient désormais le haut des affiches. Il enchaîne les concerts, aux quatre coins du monde, en salle comme en festival. Il voit sa notoriété se construire par petites touches : cinq Swiss Music Awards, deux disques de platine, un MTV European Music Award, un Swiss Award et un World Music Award. Conquis, Nagui l’invite dans son émission culte «Taratata». Séduits, Shania Twain, Bryan Adams, Johnny Hallyday ou encore Mark Lanegan le réclament pour leurs premières parties.
S’il reste chevillé à ses origines, le Vaudois apprécie cette vie en tournée et son côté saltimbanque et collectif. Sur scène comme en ville, il ne tient pas en place, s'enflamme et s'emballe. En 2014, il coache les jeunes talents de «The Voice Belgique». Quant à son image, il la prête notamment à l’entreprise horlogère Omega, à la compagnie aérienne Swiss, ou à la marque de vêtements Heidi.com.
Curieux, bourré de projets et d’envies, il n’y voit pas forcément une démarche carriériste, plutôt une réaction instinctive. Ce qui l’intéresse, c’est l’instant présent. C’est dans cet état d’esprit que Bastian Baker compose son troisième album. Il y aborde la question de la religion, y décortique sa relation au temps, revient aussi sur les attentats de Sydney et de Paris. Son titre? «Facing Canyons». La manière de Bastian Baker de nous signifier, en toute lucidité, que l’homme reste petit face à l’immensité. Et de nous rappeler l’importance de relativiser. Comme le ferait un brin de verdure surgi d’une faille de rocher.
Non décidément, rien n’est figé avec Bastian Baker. A la moindre occasion, il se faufile vers la lumière, en volute ascensionnelle. Tel est le destin d’une herbe folk.
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